Aloïs, c'est qui ?


Aloïs réfère à cette expérience enrichissante d'un accompagnement de l'être cher frappé par la soi-disant maladie accolée à un nom célèbre.
À la faveur du vieillissement cérébral problématique, avec une culture des sentiments, bécothérapie et musicothérapie, l'on vit une expérience humaine inouïe.
Aloïs est ainsi le jumeau infernal de l'enfant joufflu, messager d'un infini amour insoupçonné...

Au cœur de la maladie (1)

Extrait de mon essai :
"Guérir l'Alzheimer ! Manifeste hors poncifs" 


Une philosophie de la vie


On l'aura compris, c'est en prenant en considération et en donnant leur place aux découvertes scientifiques en cours sur l'importance de l'inconscient, du psychisme, des radiations que dégagent chaque corps et leur influence sur les humeurs des hommes mais aussi sur les maladies que se situe notre démarche. Elle n'entend en aucune façon chercher à dénigrer la médecine ou nécessairement à célébrer des pratiques qui, bien que largement déconsidérées par la tricherie des guérisseurs, n'ont pas été abandonnées et ont trouvé leur réhabilitation dans des exemples historiques et scientifiques attestés de leur efficacité ; elle met juste l'accent sur la nécessité de tenir compte des solutions et recettes non orthodoxes, susceptibles d'être de grande utilité quoique ne faisant pas partie des recueils classiques de nosographie 
Nous pensons que l'ont peut et l'on doit s'ouvrir davantage aux philosophies spiritualistes dont l'apport est certain, ne serait-ce que pour nous en tenir à l'effet des vues religieuses sur la psychologie du croyant. Ne prétend-on pas ainsi soigner avec les textes sacrés qu'ils fussent issus du Coran ou de la Bible ?
Il y a aussi cette doctrine qui se veut tout à la fois science, philosophe et religion qui est le spiritisme et ses enseignements quant à la dualité en nous de l'esprit et de la matière et de toutes les implications que cela peut donner. Mais, nous y reviendrons dans notre conclusion. 
Dans l'immédiat, il nous faut examiner l'attitude à adopter lorsqu'on est au cœur de la maladie et ce après avoir précisé l'état d'esprit que l'on doit avoir ainsi que les techniques qui sont appelées à inspirer notre action. Pour cela, il sera fait appel à une parabole, celle de la bicyclette. Tout se passe, en effet, comme si l'on avait une bicyclette à notre disposition pour se déplacer et dont on ne profite bien évidemment que tant qu'elle roule. En effet, nos convictions et nos thèses en matière de motricité de la pensée, de l'action de l'énergie humaine, des bienfaits des fluides et des vibrations de nos corps sont une sorte de bicyclette à l'arrêt tant qu'elles ne sont pas mises en œuvre.
Par ailleurs, dans la maîtrise de pareilles certitudes et leur application, le principal acquis c'est surtout le degré de conscience que l'on a de leur efficacité et de ce qu'on peut en tirer ; car c'est cet état d'esprit qui nous permettra d'être persévérant, de ne pas fléchir devant la nécessité de répéter les mêmes gestes, les mêmes attitudes, de tenir à l'infini des propos et des formules d'amour sans constater nécessairement de visu et assez vite le résultat attendu qui peut se révéler n'être pas visible ou surtout tarder à venir. En l'occurrence, il est indispensable d'avoir la capacité d'attendre et la force de patienter en pensant par exemple à l'effet de la goutte d'eau qui, à force de tomber sur la roche, finit par l'éroder.
Cette conscience de l'utilité de notre action auprès de la personne dont on a la charge et de son efficacité certaine doit finir par inspirer naturellement notre comportement, nos gestes et nos initiatives qui se marquent alors de spontanéité du moment qu'ils sont animés par l'amour. Elle doit devenir dans nos têtes cette image mentale d'une parfaite netteté avec une précision totale jusqu'au moindre détail qu'on qualifie, en psychologie, d'eidétique. 
Ainsi pensera-t-on à régulièrement reproduire les habitudes anciennes de notre malade comme, s'agissant par exemple d'une personne coquette, de la parfumer souvent et systématiquement après les repas et de lui mettre ses bijoux ou, dans le cas d'une férue de lecture, de l'entourer de ses livres, de lui en lire des passages de temps en temps sinon souvent.       
De fait, pour y arriver, pour mettre au diapason nos convictions, notre volonté et nos actions en vue de rénover le sort de notre malade, il ne suffira pas nécessairement d'en avoir la conscience et de s'y adonner ; il y aura forcément besoin de veiller constamment à une rénovation mentale de soi-même. 
Il nous faudra nous appliquer à instaurer une sorte de système de veille pour maintenir toute positive notre pensée et en récolter la substantifique force. Il nous faudra toujours surveiller particulièrement la nature de nos pensées, en ausculter les composantes essentielles afin d'éviter le découragement et le pessimisme aux conséquences immédiatement désastreuses sur notre malade qui en est instantanément affecté par l'intermédiaire des fluides et vibrations circulant entre nous et lui et dont l'intensité est proportionnelle au degré de notre proximité. 
Nous avons assez parlé précédemment de la force qui est en nous pour savoir qu'il nous est possible de déterminer nos points forts dans notre caractère et nos centres de faiblesse et agir dessus en conséquence ; or, s'agissant des points faibles nécessitant intervention, ils sont à la fois psychiques et physiques quand ils ne sont pas bien plus physiques par ce phénomène qu'on appelle scientifiquement somatisation. 
Habituellement, nous ne prêtons pas assez attention au mental dans l'entretien de notre santé générale, et physique en particulier, alors qu'il est au centre de son mécanisme et sa dynamique ; pourtant, veiller à entretenir son moral, le rénover régulièrement par ledit système de veille, revient à entretenir sa santé, rénover sa vie.
C'est que notre façon de vivre nous a conditionnés de telle sorte que notre vie mentale est presque toujours parasitée de soucis et d'idées ne reflétant nullement l'onde de pensée qui nous est propre ; ainsi reflétons-nous en règle générale et agissons-nous avec les idées préconçues consacrées ou les réflexes attachés aux coutumes et habitudes partagées, qui sont des cristallisations mentales de l'air du temps ou des modes du jour et des opinions courantes, sans avoir assez le temps de nous pencher sur nos propres pensées pour nous retrouver avec notre onde personnelle de vibration. Or, c'est en nous attachant à une méditation, à l'observation édifiante et à l'effort de discerner ce qui compte réellement pour nous que nous finissons par distinguer où se situe notre niveau de pensée, identifiant ainsi avec netteté les courants spirituels que nous nous mettons à assimiler et vibrant alors avec notre être profond au service de notre objectif ainsi précisé et mis en forme comme une idée fixe. Et on sait à quel niveau de détermination amène pareil genre d'idée.
Aussi y arriverait-on peut-être mieux en pensant aux retombées bénéfiques de cet effort, non seulement sur soi-même, mais aussi sur notre malade et ce en ayant constamment à l'esprit que les jaillissements d’énergie mentale partant de nous atteignent immédiatement notre malade et agissent sur lui selon leur nature, positive ou négative, bénéfique ou nuisible.
En effet, nous savons maintenant à quel degré, employant le levier de la volonté, nous pouvons atteindre à des réalisations grandioses. Nous devons considérer, cependant, qu'elles nécessitent de notre part la dépense constante d'un effort héroïque car soutenu, sans relâche. Et nous devons y être toujours prêts, nous qui avons accepté le sacerdoce de l'accompagnement du malade d'Alzheimer au nom du lien d'amour qui nous lie à lui. Diligents, humbles, tendres, volontaires et optimistes, nous devons trouver, dans l'ensemencement dans le cœur de notre malade et son âme les marques les plus tangibles et les moins tièdes de cet amour, notre plus grande joie étant que l'on peut être certains qu'agissant de la sorte nous finissons à la longue par nous transformer pour lui en une sorte d'accumulateur spirituel d’énergies bénéfiques, assimilant des courants mentaux élevés par lesquels nous le protégeons en le rendant moins accessible aux affres de son terrible mal.
Avec notre malade, on aura donc à veiller à se dévouer tout à lui bien plus qu'à simplement veiller à son confort et pourvoir à ses besoins. On doit être à l'écoute de ses vibrations, proches de ses émanations, lui communicant régulièrement les nôtres propres de toutes les façons possibles : par le toucher des lèvres, des doigts et des mains, par la sonorité de la voix, par le magnétisme des bouffées de bonne humeur, de jovialité et de pensées positives. Et même le silence en des moments de calme, toujours propice au recueillement, peut être éloquent et plein de bienfaits, les minutes de vibrations sans paroles prolongeant le travail dans un silence qui ne manquera pas de représenter pour le malade une réelle source d'énergies restauratrices venant conforter les autres formes énergétiques. 
Et tant que notre malade est éveillé, aucun instant d'indifférence ne doit être toléré, car même une indifférence purement mentale de notre part en vient à rompre le lien vibratoire de nos différentes initiatives sus-indiquées finissant par s'instaurer entre nous et lui ; c'est comme si l'antenne en lui qu'on aura avec peine trouvée et mise en marche s'insensibilise subitement et n'est plus en mesure de se syntoniser avec l'onde qui la recherche. Or, il sera bien difficile de la remettre en marche sans reprendre dès le début tous les efforts de notre part qui ont fini par être payants.
De fait, tout se passe comme si notre propre machine cérébrale se transforme en réceptacle de la manifestation de l'esprit de notre malade que sa propre machinerie déficiente ne sait plus faire communiquer bien qu'il y soit resté intact ; aussi se manifeste-t-il en nous comme nos manifestations de tendresse et d'amour réussissent à sauter l'obstacle de ses déficiences physiques pour arriver à communiquer avec son esprit. Car, les clés de la communication entre notre monde physique et mental et ceux de notre malade sont entre nos mains et dépendent de notre capacité à nous placer en syntonie avec son esprit prisonnier de son physique malade et qui restera sain tant qu'on persévérera à agir de la sorte sur lui. 
En effet, comme on l'a dit précédemment, chaque pensée génère son courant mental et chaque pensée positive donne un courant sensiblement bénéfique ; par ailleurs, les courants mentaux s'attirent et s'associent et toute association crée une interdépendance et une influence réciproque. Afin de nous mettre au diapason des effluves magnétiques émanant de notre malade dont on aura réussi par notre sacerdoce à assurer la permanence et la durée et pour s'accommoder harmonieusement avec leurs vibrations, on a besoin de veiller à garder un moral à toute épreuve et un cœur irradiant constamment d'amour et de tendresse. 
C'est comme si l'on avait du soleil en abondance ou une chute d'eau importante dont on ne profiterait pas en les transformant en énergie solaire ou hydraulique. Tel est l'état du malade d'Alzheimer dont l'esprit intact mais incapable de se manifester avec ses organes malades est cette chute d'eau ou ce soleil en abondance. Notre ministère auprès de lui consistera à mettre à sa disposition notre intelligence comme s'il s'agissait d'une usine qui contrôlera les ressources hydrauliques et en usera à bon escient ou d'un panneau solaire pour capter et stocker la chaleur produite par le soleil et la transformer en énergie thermique ou pour transformer cette énergie solaire en électricité.